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Défenses immunitaires et vaccination

Anne Le Roux
22/09/2021

Beaucoup d’éléments demeurent à affiner pour mieux connaître et maîtriser la réponse immunitaire induite par une vaccination : « Avec le vaccin on stimule l’immunité, mais à quel individu s’adresse-t-on ? à quel élevage ? pour quelle maladie ?"


"Autant de questions qui imposent de poser un bon diagnostic, car mieux on connaît l’élevage et les différentes maladies présentes, meilleure sera la solution vaccinale», analyse Anne Le Roux, du ZOOPOLE de Ploufragan.

La vaccination comporte un impact économique non négligeable, car elle permet dans la plupart des cas de maintenir les performances et de baisser la pression d’infection sur un élevage. Néanmoins, « si la vaccination obligatoire a permis de se débarrasser de certaines infections, comme la maladie d’Aujeszky, où l’obligation a été synonyme d’efficacité, il faut rester attentif à ne pas « sur-vacciner », et plutôt raisonner les protocoles vaccinaux comme des investissements spécifiques par élevage, en les réévaluant régulièrement. D’autre part on a tendance à vacciner beaucoup les truies gestantes, en oubliant souvent les risques que cela comporte (par rapport aux adjuvants utilisés, au stade de gestation…). »

L’autovaccin apparaît comme un vrai outil de dé-médication, car il est élaboré à partir du germe développé dans l’élevage. « Cela permet de faire baisser la pression infectieuse de manière efficace ». L’inconvénient est qu’il s’administre de manière intramusculaire, et peut induire des réactions locales et générales, génératrices de douleur et de mal-être pour l’animal.

« La vaccination offre une solution parmi d’autres, mais la sur-vaccination n’est pas la panacée », conclut Anne Le Roux.